mardi 27 décembre 2016

Vivre, tout simplement...

Parfois, j’aimerais être quelqu’un d’autre, non pas parce que je suis mal dans ma peau, mais parce que j’aimerais savoir ce que ça fait d’avoir une autre vie.  

Le monde est un lieu dans lequel vivent des personnes si variées. Notre passé, notre culture, nos traditions, notre façon de penser, nos goûts, nos capacités… innombrables sont les facteurs qui différencient un individu d’un autre, et pourtant on ne s’en rend pas assez compte. Ce serait une expérience pleinement enrichissante de pouvoir ressentir tout ce qu’un autre individu éprouve, qu’il soit opposé à nous ou qu’il n’ait que quelques différences.

Imaginez juste un instant être dans la peau de quelqu’un d’autre, même quelqu’un que vous connaissez bien, votre mère, votre frère ou votre meilleur ami… imaginez juste ce que cette personne peut ressentir dans la vie de tous les jours, que ce soit physiquement ou sentimentalement, imaginez tout ce que ça change d’être du sexe opposé, d’avoir d’autres capacités physiques, d’autres capacités intellectuelles ou même ce que ça change d’avoir grandi dans un autre lieu ou à une autre époque.

J’y pense sans cesse, je me dis que ma vie aurait été tellement différente avec un petit détail en plus ou en moins. J’aurais vécu des choses totalement différentes si je n’avais pas été asthmatique, ma vie aurait peut-être pris un tout autre tournant, tout comme j’aurais pu être une autre personne en ayant grandi dans une ville au lieu d’un village. Notre vie est remplie d’une infinité de facteurs qui ont le pouvoir de tout changer, aussi minimes soient-ils… n’est-ce pas fascinant ?

Alors imaginez : si les vies de tous ces individus qui vivent pourtant dans un même pays, dans les mêmes conditions, avec des capacités et connaissances similaires… si ces individus ont en fait vécu des choses si différentes : alors à quoi ressemble le gouffre entre la vie d’une personne comme toi et moi - qui a grandi dans un milieu assez riche par rapport au reste du monde, accro à la technologie, qui ne manque ni de nourriture ni de services publiques et sanitaires – et une personne qui n’a toujours connu qu’une vie saine, proche de la nature, dans un pays loin de nos richesses, peut-être même plus chaleureux ?


J’aurais aimé connaître une vie comme celle-là, par curiosité, pour voir ce que ça fait de vivre sur une île, dans une petite cabane entre la mer et la forêt, dans un village de pêcheurs ; connaître un tas de choses sur la nature ; ignorer l’existence de toutes les nouvelles technologies que l’on connait si bien ici ; vivre heureux sans richesse ; vivre dans un lieu où les relations humaines sont primordiales ; vivre, tout simplement…


lundi 26 décembre 2016

Passé, présent, futur...

Il y a trois types de personnes : certains vivent dans le présent, d’autres dans le futur, et les derniers – comme moi – dans le passé.

Ceux de la première catégorie représentent vraisemblablement la majorité d’entre vous. Vivre dans le présent, c’est profiter uniquement de l’instant sans se poser de question, c’est ne pas avoir à se soucier du lendemain ni être retenu par les regrets du passé. Vivre dans le présent, c’est vivre, tout simplement, c’est pourquoi j’envie beaucoup ces gens-là qui savent prendre chaque opportunité, chaque moment pour en profiter au maximum, ces gens-là qui savent vivre heureux au jour le jour.

Le deuxième groupe de personnes représente aussi grand nombre d’entre vous, il s’agit de ceux qui savent aussi profiter de l’instant présent mais qui ne peuvent s’empêcher de penser aux conséquences de chacun de leurs actes, et ceux qui – chaque jour – imaginent ce que sera demain et agissent pour s’assurer un futur confortable. Ces gens-là aussi sont admirables car ils permettent la construction d’un avenir meilleur, pour eux comme pour autrui.

Et à mon grand regret, je fais partie de ceux qui ne peuvent ni totalement profiter de l’instant présent ni totalement évoluer dans l’avenir qu’ils se sont construit, car ils restent enfermés dans leurs souvenirs. C’est parfois handicapant de faire partie de ces gens-là car on passe notre temps à être nostalgique, à se remémorer les bons comme les mauvais souvenirs, à souffrir parce qu’on sait pertinemment que plus rien ne sera jamais comme avant.


Je ne suis pas malheureuse, j’ai juste du mal à profiter de ce foutu présent qui pourtant se présente à moi comme une opportunité d’évoluer. Je vis dans un monde à la fois rêveur et nostalgique, je suis à côté de la réalité, sans cesse, et on me l’a déjà reproché, on m’a déjà dit que ça ne me mènerait jamais au bonheur, mais à chaque fois, j’ai répondu que je ne savais pas comment faire autrement. Je passe mon temps à penser soit au passé, soit à un futur qui reprend des éléments de mon passé et qui ne peut donc pas exister…